L’inclusion est un terme que l’on utilise souvent dans notre vie quotidienne. En tant qu’ergothérapeute, l’inclusion n’est pas seulement un « terme », l’inclusion fait partie de nos combats.
- L’inclusion c’est : « faire en sorte que notre société considère l’ensemble des personnes en situation de handicap comme « normal ». A ce jour, l’inclusion est le terme retenu dans les textes officiels.
Ainsi, pour être dans l’inclusion, chaque personne doit pouvoir accéder normalement à tout ce qui est normal de pouvoir avoir : avoir un logement accessible, accéder à n’importe quel commerce, être scolarisé, étudier, travailler, avoir une vie sentimentale, affective et sexuelle, accéder à la culture …
Exemple : Les immeubles récents sont obligatoirement accessibles depuis la loi du 11 février 2005 qui prône l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap.
Toutefois, malgré une nette progression de l’inclusion dans notre quotidien, actuellement, les personnes en situation de handicap sont encore confrontées à :
- L’exclusion : les personnes sont mises à l’écart d’un ensemble. D’après le conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, l’exclusion correspond à « non-réalisation des droits sociaux de base garantis par la loi ».
Exemple (qui existe réellement) : dans un bar à Montpellier, les toilettes « handicapées » sont accessibles après quelques marches d’escaliers … Finalement, les personnes n’ont donc accès à aucun WC.
- La séparation : acte de séparer, est très présente dans notre société actuelle.
Anecdote, malheureusement, observée : pour rentrer chez lui, un père de famille en fauteuil roulant, doit passer par les garages, qui ne comportent aucune marche, au lieu d’accéder à son appartement par le hall principal pourvu de quelques marches.
- L’intégration, revient à dire que les personnes en situation de handicap sont intégrées dans notre société. D’après le philosophe Lalande l’intégration est l’« établissement d’une interdépendance plus étroite entre les membres d’une société ».
Exemple : Les écoles accueillent des élèves en situation de handicap dans des classes spécialisées (ULIS, SEGPA). Ces enfants sont donc intégrés dans le système scolaire classique plutôt que d’être dans des établissements spécialisés.
Or, être intégrée ce n’est pas suffisant. Être « intégré » dans un ensemble marque une différence entre les personnes. L’intégration est déjà, certes, un progrès dans notre prise en compte du handicap, mais elle n’est pas encore suffisante. L’inclusion doit être notre objectif ultime.
Sources : déclaration de Madrid 2022 ; insee.fr ; Les personnes en situation de handicap – Claude Hamonet ; légifrance.gouv.fr ; handicap.gouv.fr